Synthèse du projet

1. Historique

Le projet Eco_Terre_Sainte a été initié en 2007 par un groupe d’agriculteurs des communes de Terre-Sainte. Le but premier était de créer un réseau écologique selon l’OQE, à l’image du projet Colver, réalisé sur les communes voisines en territoire genevois. En 2007, une association s’est créée afin de mettre en œuvre ce projet. 2007 correspond également à l’entrée en vigueur du nouvel article de la Loi fédérale sur l’Agriculture qui permet de soutenir des projets collectifs à prépondérance agricole (« les projets de développement régional agricole ou PDRA, selon l’art. 93 1 c de la LAgr).

C’est pourquoi, le comité de l’Association Eco_Terre_Sainte, en collaboration avec le bureau In Situ Vivo et Prométerre, a décidé d’explorer la voie d’un éventuel PDRA et a élargi son projet de réseau écologique à trois autres modules (voir ci-dessous). Le projet régional Eco_Terre_Sainte permet ainsi de mettre en valeur de façon cohérente et coordonnée le patrimoine agricole et paysager de Terre Sainte.

2. Contenu du projet de développement régional agricole

Le projet régional Eco_Terre_Sainte comprend quatre modules dont la réalisation est planifiée jusqu’en 2015.

3. Valeur ajoutée du projet régional

Voici une liste d’arguments qui démontrent la valeur ajoutée du projet Eco_Terre_Sainte.

Valeur ajoutée économique

D’un point de vue économique, le projet Eco_Terre_Sainte offre les possibilités suivantes :

Améliorer le revenu agricole par le développement de la vente directe

Possibilité pour des agriculteurs de s’impliquer plus en aval dans la filière de leurs produits. Maintenir l’échelon de la transformation (transformation des fruits, de la viande, des céréales, des oléagineux) dans la région, afin de récupérer une partie de la valeur ajoutée.

Possibilité pour des jeunes de reprendre l’exploitation
Le module 4 permettrait à 3 jeunes agriculteurs de revenir vivre sur l’exploitation sans devoir chercher du travail à l’extérieur. L’opération „Paniers Terre Sainte“ leur permettrait également d’entrer dans une dynamique collective qui leur offre des perspectives d’avenir, en leur facilitant l’accès à diverses collaborations.

Possibilité pour des agriculteurs de diversifier leurs activités et rentabiliser leur matériel et leur savoir-faire
Le module 3 (l’entretien des forêts et la production de plaquettes) permet un nouveau débouché pour les agriculteurs de la région. De plus, ce travail est fait en hiver, période où les agriculteurs ont un peu de temps.

Création de places de travail hors famille
Le module 4 (projets de local de vente directe ou de local de transformation) permet decréer 3 places de travail en dehors de la main d’oeuvre familiale. L’activité équestre dans la région de Terre-Sainte génère un chiffre d’affaire annuel un peu supérieur à 6 millions de et génère 41 emplois directement ou indirectement. Le création du gîte équestre (module 2) permet de créer 1,3 places de travail, alors que les 76 nouveaux équidés qui seront hébergés en Terre-Sainte en 2015 généreront 9 emplois supplémentaires. Les infrastructures (réseau équestre et gîte), créées dans le cadre du PDRA, contribueront à ces résultats en accroissant de manière décisive l’attractivité de la région pour les activités équestres.
L’opération „Paniers Terre Sainte“ permet d’engager un coordinateur à temps partiel pour faire fonctionner le projet.
Total de places de travail créées d’ici 2015 : au minimum 5.

Contribution à la création de chiffre d’affaire lié au module 2
Le module 2 joue un rôle-clé dans la création des infrastructures nécessaires à l’accueil des 76 équidés supplémentaires attendus d’ici 2015 et donc contribuera de manière décisive à la création d’un chiffre d’affaire lié de 1,4 millions supplémentaires par an.
A cela s’ajoute le chiffre d’affaire de 146’000 CHF par an généré directement par le nouveau gîte équestre.

Rentabilité des divers projets individuels
Enfin, la rentabilité des quatre projets individuels a été démontrée dans les annexes financières. Même avec une faible aide des pouvoirs publics, ces projets sont rentables dès la troisième année d’exploitation.

Valeur ajoutée sociale

Renforcement de l’échange ville-campagne afin de mieux faire comprendre aux consommateurs les enjeux de l’agriculture .

Favoriser les synergies et les collaborations entre agriculteurs grâce à des projets fédérateurs. Parti sur l’idée de créer un réseau écologique, l’Association souhaite profiter de cette dynamique collective pour développer d’autres projets qui pourraient bénéficier à la région et aux agriculteurs.

Offrir à la population de Terre Sainte la possibilité d’acheter des produits de la région.

Offrir des activités de plein air de proximité saines et régénératrices à une population de type urbain.

Permettre à la population locale et de passage d’approfondir sa relation avec son environnement agricole et naturel.

Résoudre de nombreux conflits latents entre les divers utilisateur de l’espace rural

Valeur ajoutée écologique

Assurer une utilisation durable des ressources phytogénétiques locales

Contribuer à une utilisation durable des ressources naturelles de la région

Réaliser un développement paysager de qualité tenant compte des spécificités régionales.

Favoriser la biodiversité naturelles et contribuer à la sauvegarde d’espèces faunistiques et floristiques menacées.

Participer à la sauvegarde de milieux naturels et semi-naturels rares, caractéris- tiques de la région

4. Budget

Le projet global est estimé à un peu moins de 4,2 millions de francs.

5. Aide financière souhaitée

Pour réaliser les quatre modules, l’Association a besoin d’un soutien public. A notre avis, plusieurs services et lois cantonales pourraient s’engager dans ce financement.

• Le SDT, via la section AF, pour les plantations durables du module 1 (réseau écologique), les projets d’infrastructures du module 4 (Paniers Terre Sainte), du module 3 (hangar à plaquettes) et du module 2 (gîte équestre).
• Le SAgr, par sa nouvelle loi sur l’agriculture, pour soutenir les frais de promotion et de communication liés à l’opération « Paniers Terre Sainte ».
• Le SELT, pour soutenir les premières années l’animation et la coordination (salaire d’un chef de projet) des différents modules, afin de décharger le président de l’Association.
• Le SELT, pour le financement des infrastructures de Tourisme / Loisirs liées au module 2.
• Le SFFN, pour soutenir les réalisations de biotopes humides et le projet Huppe fasciée (posede nichoirs et suivis ornithologiques).